Play a Song for Me

Un film de Esmir FILHO

Sortie en salles : 25 mai 2011
Visa n°125752
Brésil/France, 2009 | 35 mm - 1/2.35 - Couleur - 101 min

“Mr Tambourine Man”, 16 ans, fan de Bob Dylan, vit des jours paisibles dans une petite ville de campagne au Brésil où il communique avec le reste du monde via Internet.

La réapparition de mystérieux personnages le plonge dans d’étranges souvenirs et dans un monde bien au-delà de la réalité.

Play a Song for Me - Affiche

Le cinéma sensoriel et organique d’Esmir Filho

« Quand il eut passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre ». On n’imagine jamais assez combien le célèbre intertitre du Nosferatu de Murnau a marqué, consciemment ou non, tout un pan du cinéma mondial tout en nous faisant sentir que le cinéma avait définitivement à voir avec la question du rêve éveillé et du réalisme fantastique. Play a song for me, le premier long métrage d’Esmir Filho, jeune cinéaste brésilien de 26 ans, appartient à ce courant secret et contrebandier du cinéma. Il fait partie aussi de ces films qui nous font marquent au fer rouge de leur sensibilité. Esmir est de ces réalisateurs qui envisagent le cinéma comme un geste profondément poétique. Dès ce premier long métrage, Esmir Filho nous apparaît déjà comme un cinéaste essentiel. Nous savons déjà que nous ferons notre vie de spectateur avec ses futurs films.

Avec Play a song for me, le cinéaste poursuit son travail d’exploration du sentiment adolescent entamé avec ses précédents courts métrages, Alguma Coisa Assim et Saliva, présentés à la Semaine de la Critique, à Cannes, en 2006 et 2007. “Mr Tambourine Man”, le personnage principal, vit avec sa solitude de jeune chat, oscillant entre l’amour et l’agacement pour sa mère, l’absence de son père mort, le compagnonnage de son pote Diego, et sa connexion au monde, via Internet. Travaillé par ses souvenirs et ses fantasmes, matérialisés par des images DV, il est à la croisée des chemins, pressé de s’enfuir d’un ennui littéralement mortel (là-bas, dans ce petit village du Sud du Brésil, des jeunes gens se jettent du pont pour se trouver un dernier horizon). Il a en tête une chanson, Mr Tambourine Man, un chanteur, Bob Dylan, qu’il voudrait voir en concert. Timide, envahi de mélancolies passagères, “Mr Tambourine Man” voudrait sans doute faire de sa vie une œuvre d’art. Play a song for me nous raconte son envol. Il sera implicitement aidé dans ses décisions par Julian, figure fascinante ou maléfique revenu d’un passé trouble au cours duquel sa compagne, “Jingle Jangle”, une jeune femme gracile, amie de “Mr Tambourine Man”, a mystérieusement trouvé la mort.

L’histoire du personnage principal de Play a song for me, co-écrite avec le jeune écrivain brésilien Ismael Cannepele (qui interprète également le rôle de Julian dans le film), ressemble à celle de nombreux adolescents du monde entier qui s’accrochent désespérément à des rêves pour mieux survivre, à un âge compliqué où l’insouciance de l’enfance fait place aux choix cruciaux du monde adulte. Pour “Mr Tambourine Man” aussi, tout est à construire. Il doit à un certain moment trouver la force de franchir l’impressionnant pont rouge qui délimite le territoire du village et sépare symboliquement les fantômes du passé de ses idoles du futur. Il doit grandir.Play a song for me ne ressemble à aucun autre film existant sur l’adolescence. Les premières images nous immergent dans la tête de “Mr Tambourine Man”, de ses pensées et de ses désirs. C’est un film mental, organique, qui nous fait avancer à la cadence des pulsations du jeune homme. Que se passe-t-il dans la tête d’un adolescent qui songe à quitter son morne quotidien et commence à se construire son identité sexuelle? Comme dans son dernier court métrage (Saliva), Esmir Filho est au plus près de la peau et de la respiration de son personnage principal. A l’aide d’une mise en scène graphique et sensorielle et d’une bande-son riche et ciselée (rythmée par les chansons du jeune musicien de Porto Alegre, Nelo Johann), il nous place en situation d’expérimenter sa réalité, de saisir le plus justement possible ses manques, son ennui, ses frustrations, ses angoisses et ses rêves.

On pourrait en rester là, et considérer Play a song for me comme un “film-cerveau” sur l’adolescence qui aurait trouvé le chemin du sensible. Mais le premier long métrage d’Esmir Filho est également un grand film fantastique. Un film de fantômes sur la difficulté de vivre avec ses spectres les plus intimes. Comment vit-on avec eux et comment s’en débarrasse-t-on ? Film de nuit et de brume, tourné en plein hiver austral dans ce village brésilien étrange où les habitants parlent et dansent allemand, Play a song for me est un film somnambulique. A la fin du film, on ne saura pas tout à fait si “Mr Tambourine Man” a réussi son rêve. Même si… Quand il passera le pont, les fantômes cesseront sans doute de venir à sa rencontre.Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me /I’m not sleepy and there is no place I’m going to / Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me /In the jingle jangle morning I’ll come followin’ you.

Bernard Payen, juin 2009 – Coordinateur de la commission court métrage de la Semaine de la Critique (Festival de Cannes)
Esmir Filho

Esmir Filho

Originaire de Sao Paulo, au Brésil, Esmir Filho, aujourd’hui âgé de 26 ans, est sorti diplômé de l’école de cinéma FAAP en 2004. Il tourne alors plusieurs courts métrages, souvent distingués dans les plus grands festivals. C’est ainsi que Impar Par (2005) obtient le prix du meilleur film au festival de Kiev. Alguma Coisa Assim, un an plus tard, décroche le prix du meilleur scénario à la Semaine de la Critique, et le prix du meilleur film au festival de Biarritz. Dernier court métrage en date, Saliva (2007) a été sélectionné par la Semaine de la Critique et s’est retrouvé en lice pour la course à l’Oscar 2009 du meilleur court métrage. De plus en plus remarqué, Filho est l’auteur de Tapa na Pantera, vidéo vue sur YouTube par plus de 10 millions d’internautes.Play a song for me est son premier long métrage. Traversé par la mort, ce beau film habité est une méditation sur l’incommunicabilité dans une société où, pourtant, les moyens de communication n’ont jamais été aussi nombreux.

Entretien avec Esmir Filho

Comment avez-vous découvert le livre dont s’inspire le film ?

En fait, j’ai fait la connaissance d’Ismael Caneppele et je me suis passionné pour son univers littéraire. Il est originaire de la petite ville germanophone de Lajeado, dans le Rio Grande do Sul, où se déroule le film. Il m’a fait lire son nouveau manuscrit, Os Famosos E Os Duendes Da Morte qui n’était pas encore publié. Je me suis reconnu dans l’histoire de ce jeune homme qui étouffe dans cette petite ville, et qui utilise Internet comme une fenêtre sur le monde. Cela me renvoyait totalement à mon propre passé, même si j’ai toujours vécu à Sao Paulo, qui est une grande ville. D’ailleurs, c’est quand le lieu géographique et les détails factuels comptent moins que ce qu’on ressent qu’une histoire est intéressante. Lorsque j’ai appelé Ismael pour m’aider dans l’écriture du scénario, il s’est replongé dans son univers et s’est mis à écrire encore et encore. Je lui ai demandé de jouer Julian, le type étrange qui revient en ville. Je voulais qu’il retourne dans sa ville. Il fallait qu’il joue dans le film et qu’il donne vie à ce garçon qu’il a imaginé. Son expérience sur le tournage l’a conduit à réécrire le livre, tandis que ses mots m’ont permis de visualiser la mosaïque de sentiments du film. C’est ainsi que Play a song for me était né : un film inspiré d’un livre, et un livre inspiré d’un film. Les deux sont nés de manière concomitante. Ils sont liés l’un à l’autre.

Comment pourriez-vous décrire le personnage principal ?

C’est un jeune garçon qui confond sa vie virtuelle avec sa vie réelle. Il a du mal à cerner ses émotions, et il tente de trouver sa place dans un environnement auquel il a l’impression d’appartenir. Et il cherche désespérément à comprendre sa propre sexualité.

Pourquoi avez-vous souhaité en faire un fan de Bob Dylan ?

La musique de Bob Dylan est atemporelle. Il incarne le symbole du changement pour toutes les générations. De nos jours, un jeune homme peut taper “Dylan” dans Google et trouver toutes sortes d’informations sur sa musique et sa vie. Dylan incarne le présent pour ce jeune homme, comme il a incarné le présent pour la jeunesse des années 60. Car Internet a la capacité de faire revivre le passé. Je pourrais dire que Play a song for me parle de la chanson “Mr Tambourine Man” car elle résume le film tout entier. “Qui pourra me chanter une chanson et m’emmener loin d’ici ? Qui pourra me faire oublier le présent, au moins jusqu’à demain ?” “Jingle Jangle” est la jeune fille virtuelle que “M. Tambourine Man” (le garçon) suit sur le web. Tous les ados rêvent à celui ou celle qui pourra apaiser leur souffrance. Peu à peu, ils comprennent que la force est en eux-mêmes.

Le film évoque le monde “parallèle” d’Internet et des réseaux sociaux. Pensez-vous que cet univers-là est une sorte de refuge ? Et que ce soit un univers mortifère ?

Non, le film ne parle pas d’univers mortifère. Le vrai sujet se résume à la phrase que le protagoniste écrit sur son blog : “La proximité n’est pas quelque chose de physique.” C’est ce que pensent les jeunes d’aujourd’hui car ils confondent la vie virtuelle et la réalité. Ils en oublient qu’il y a des choses qu’on peut toucher de la main. Le contact physique est important, comme les manifestations d’affection entre ceux qui s’aiment. Le jeune homme a trouvé une manière de fuir la ville par d’autres moyens. Et la jeune fille aimerait qu’on se souvienne d’elle à travers ces vidéos, comme s’il s’agissait d’un testament. Comme si, à sa mort, elle voulait incarner le souvenir d’un être qu’elle aime. Elle a donc choisi d’être éthérée, comme un rêve. Elle a choisi d’exister sous forme de pixels ! Pour qu’on se souvienne d’elle. Le film ne parle donc pas d’un univers mortifère, mais de ce qui reste de nous après la “vie réelle”, à une époque où on trouve sur Internet — dans les blogs, Facebook etc. — des infos sur chaque étape de notre vie. Faisons-nous vraiment attention au contenu qu’on publie sur Internet ? Sommes-nous conscients qu’il nous survivra et qu’il perpétuera notre souvenir ?

Les rapports intergénérationnels sont complexes. Pensez-vous qu’on peut encore dialoguer entre générations différentes ?

Le film montre qu’on peut dialoguer entre générations à travers les émotions que l’on manifeste, même si nous parlons des “langues différentes.” On le voit bien quand la mère serre son fils dans ses bras. Les générations ont beau ne pas avoir la même langue, et le même mode de pensée — le contact physique les réunit car le langage physique qui exprime nos sentiments est universel. Il est inaliénable.

La mort plane sur les personnages du film. Pourquoi sont-ils obsédés par la mort ?

Parce que c’est la seule chose dont nous sommes sûrs. Un jour, nous allons quitter ce monde. Du coup, comment faire pour être immortel ? La mort du père se manifeste à travers les espaces vides de la maison. La mort de la jeune fille se manifeste à travers son omniprésence virtuelle. La femme qui se jette du pont cherche à fuir son existence et sa souffrance. L’obsession de la mort est peut-être liée à cette région froide du sud du Brésil, là où Ismael Caneppele est né. C’est lié à son lieu de naissance, à sa vie, à ses ancêtres allemands. Le livre est truffé de références à la mort. Et le film pose la question de savoir si la mort est la seule issue. Allez, traversons ce pont. Il y a toujours une nouvelle vie qui nous attend. C’est plus important de se poser la question que de chercher une réponse. “La réponse flotte au vent,” comme le chante Dylan.

Le film parle aussi d’isolement et de solitude.

Oui, même si nous sommes de plus en plus liés les uns aux autres. C’est pour cela que j’insiste autant sur l’importance du contact physique. J’ai choisi de tourner en Scope parce qu’il permet d’isoler plus encore un personnage seul dans le plan. Je voulais exprimer la solitude qu’il ressent. Car c’est sans doute le sentiment le plus terrifiant pour un adolescent. Certes, on est entouré de ses amis, de sa famille et de ses collègues. Mais en réalité, on est très seul, notamment quand on prend une décision et qu’on fait des choix de vie. Quand on est ado, c’est effrayant de constater qu’on est responsable de tout ce qui se passe dans sa vie, et cela ne tient qu’à soi de franchir le pont qui vous amène de l’enfance à l’âge adulte.

Le monde intérieur du protagoniste est omniprésent, même lorsqu’il n’est pas chez lui. Pourquoi ?

Parce que la perception du monde est subjective, et que je voulais évoquer le regard que ce garçon porte sur le monde qui l’entoure. Il écrit dans son blog tout ce qu’il pense de sa ville, de ses amis — virtuels et réels — et de sa famille. Le film adopte son point de vue intime et dévoile son point de vue subjectif. Dès le début du film, on entre dans son univers. Il n’y a que lorsqu’il traverse le pont, et abandonne tout derrière lui, qu’on n’est plus avec lui.

Les fantasmes et cauchemars du protagoniste sont visuellement époustouflants. Comment les avez-vous conçus ?

Je ne crois pas aux effets visuels. Je crois au moyen d’expression qu’est le cinéma. Le livre est très riche en métaphores et en sensations. J’ai vraiment tenu à montrer ces sensations que j’ai ressenties en tant que lecteur. Du coup, j’ai cherché à illustrer constamment les sentiments du protagoniste par des images. Je voulais montrer ce qu’il ressent, et c’est pour cela que j’ai joué avec des images sensorielles et sonores, qui jouent un rôle important dans le film. Par exemple, cela ne m’intéresse pas de placer une caméra au-dessus d’un manège et d’en observer les effets. Ce qui m’importe, c’est de montrer à quel point il est insupportable de se sentir exclu de ceux qui font la fête, surtout quand le monde semble avancer sans vous.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Je pense que les influences sont inconscientes. Je ne pense jamais à un cinéaste ou à quelque autre artiste quand je travaille. Quand je tourne, je le fais avec mon cœur et mon film est marqué par les œuvres qui ont traversé ma vie et par les sentiments que j’ai besoin d’exprimer. Ceci dit, il y a des réalisateurs que j’admire comme Bergman, Kieslowski, Fellini, Antonioni, Rohmer, Jodorowsky, Van Sant, Ozon, Salles, Martel et d’autres encore. Et puis, il y a de plus jeunes metteurs en scène dont je me sens très proche, comme Alexis dos Santos, Antonio Campos, Jesper Gandslandt. Quant aux écrivains, j’aime le réalisme poétique d’un Gabriel Garcia Marquez. Mais Nietzsche, Barthes, Foucault et Deleuze sont les grands philosophes qui m’influencent.

Vous tournez souvent en plans-séquences.

Je voulais témoigner mon respect pour la temporalité de cette petite ville et de ses habitants. Je viens d’une grande ville, mais j’ai vécu dans cette bourgade pendant que j’écrivais le scénario et pendant le tournage. Du coup, je me suis intéressé à ces gens pour comprendre leur perception du temps. Les plans-séquences nous donnent le temps de comprendre les émotions de ces gens qui évoluent peu à peu.

Comment avez-vous travaillé les couleurs et la lumière ?

On n’a pas voulu faire de distinction entre le monde réel et le monde virtuel parce que, pour le jeune homme, ils ne font qu’un. Mais on a beaucoup réfléchi aux jeux de d’ombre et de lumière. La lumière incarne ce que nous savons, ce que nous comprenons, ce que nous percevons facilement — c’est un terrain connu. A l’inverse, l’ombre dissimule notre monde secret, nos questionnements et nos démons intérieurs. Nous devons nous interroger sur notre monde intérieur, nous devons même éteindre les lumières d’une ville tout entière s’il le faut, afin de permettre aux autres de jeter un regard au plus profond de nous-mêmes et de mieux nous comprendre.

Comment avez-vous travaillé le son ?

C’est ce que je préfère dans la fabrication du film. Les comédiens, tout comme le travail sur le son, me guident dans la réalisation. Je crois que le son agit sur notre inconscient, puisque on ne ferme jamais les oreilles de même qu’on ferme parfois les yeux. Je réfléchis beaucoup au son, même au moment de l’écriture du scénario. J’écris les sons, ce qui est sans doute paradoxal. Au moment du montage, je laisse de la “place” au son car je pense que le son est aussi un phénomène physique et qu’il a besoin d’espace pour exister au sein du film. Comme le film s’interroge sur la vie consciente et inconsciente du protagoniste, le son joue un rôle important, surtout lorsqu’il se superpose à une image. Cette “superposition” ne peut pas être prise au pied de la lettre : elle doit projeter le spectateur à un autre niveau de compréhension, pour qu’on puisse ressentir l’image, et ne pas seulement la comprendre de manière rationnelle. C’est pour cela que j’appelle ce film un “film-émotion.”

Comment avez-vous choisi les acteurs ?

Ils sont tous originaires de la région germanophone du sud du Brésil. Ce ne sont pas des acteurs professionnels. Les jeunes n’avaient aucune expérience préalable. J’avais besoin de vérité. J’ai donc d’abord jeté un œil à leurs pages perso sur Internet parce que je voulais connaître leur vie virtuelle et la part d’eux-mêmes qu’ils voulaient partager avec le reste du monde. C’est ainsi que je suis tombé sur Tuane Eggers et son flickr ( http://www.flickr.com/uncolortv). C’est elle qui a signé toutes les images et les vidéos qu’on voit dans le film. Grâce à elles, on comprend ce que c’est que d’être un ado aujourd’hui. J’ai emprunté sa vie virtuelle au personnage de “Jingle Jangle.” J’ai aussi trouvé l’acteur principal, Henrique Larré, grâce au web. Par la suite, je les ai tous rencontrés en personne, ce qui était essentiel pour bien cerner la complexité de leur univers. Ismael Caneppele campe également un rôle. Et Samuel Reginatto est originaire de la petite ville, et il s’y plaît bien. C’est comme ça que je l’ai déniché. Quant à la mère, Aurea Baptista, c’est une formidable comédienne de théâtre, mais elle est aussi originaire de la région. C’était important pour moi de montrer la réalité de cette ville germanophone, froide, aux confins d’un pays tropical comme le Brésil.

Quel type de musique souhaitiez-vous pour le film ?

Avec Nelo Johann, j’ai fait une belle rencontre. Il a 27 ans, il vient de la ville où nous avons tourné (comme Eggers et Caneppele), et il crée sa musique dans le micro de son ordinateur, à partir des instruments qu’il a lui-même créés. Je l’ai beaucoup écouté tout au long du tournage. Il y avait des chansons indiquées dans le scénario. J’ai choisi certaines de ses chansons que j’ai utilisées dans le film. Les paroles et les accords de Nelo représentent l’univers contemporain des ados du monde entier.