LE SOLDAT BLEU

Un film de Ralph Nelson

Le film culte des années 70' dans une magnifique version 4K, restaurée par Studio Canal

Sortie en salles : 21 août 2024
1970 | Etats-Unis | Western | 112 | scope | mono
Technicolor | VOSTF | Visa n°37772 | Interdit au moins de 12 ans | Titre original : Blu Soldier

Une colonne de l’armée américaine escortant un important convoi de fonds est attaquée par des Cheyennes. Seuls survivent un jeune soldat fraîchement incorporé, et une jeune femme jadis enlevée par les Cheyennes. Ils vont tous deux devoir rejoindre le fort le plus proche, situé à plusieurs jours de marche…
Informée, la cavalerie américaine décide d’intervenir. Le départ est donné pour Sand Creek, un paisible campement Cheyenne …

LE SOLDAT BLEU - Affiche

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Sur le film

Il est resté dans l’histoire du cinéma comme un grand film anti-guerre et pro-indien.

Le film renvoie à l’histoire du massacre de Sand Creek, Colorado, le , par sept cents hommes de la Cavalerie du Colorado. Sous les ordres du colonel John Chivington, appelé ici colonel Iverson, les soldats assassinèrent beaucoup de femmes et d’enfants, prirent une centaine de scalps et commirent de nombreux viols et mutilations.

Le film se singularise par la violence de certaines scènes ; à ce titre, il est interdit aux moins de 12 ans (cf. verso de la jaquette du film)2 ; certaines images ont été coupées pour échapper à un classement X3. Il est parmi les premiers films dans lesquels les Indiens sont montrés comme des héros face à la cavalerie des États-Unis, que Thomas Schatz dénomme « westerns Vietnam »3. Le ton nettement anti-belliciste du film s’inscrit en effet dans un contexte où la guerre du Viêt Nam, vécue au quotidien à travers les reportages télévisés, provoque de vives contestations au sein de l’opinion américaine : Massacre de Mỹ Lai par le lieutenant William Calley. L’un et l’autre firent l’objet d’un procès au terme desquels Calley et Chivington furent destitués. En conclusion de Soldat Bleu il est dit que “le massacre de Sand-Creek fut classé comme un des massacres les plus injustes et les plus ignobles de l’histoire des Etats-Unis.” 4,5.

Le titre anglais « Soldier Blue » ne fait pas référence à la couleur du costume du soldat (le film aurait alors été intitulé Blue Soldier) mais au fait qu’il soit inexpérimenté dans le sens français du terme. En effet le terme blue peut également désigner le fait d’être une jeune recrue (voir ce terme dans la série « Rookie Blue »)6. Le film aurait pu être traduit par “Bleusaille”.

À l’instar de la chanteuse Buffy Sainte-Marie, l’actrice principale, Candice Bergen, entendait défendre la cause des Indiens. C’est la deuxième fois depuis La Bataille de la vallée du diable (1966) du même Ralph Nelson qu’apparaît une Blanche indienne -interprétée alors par Bibi Anderson- c’est-à-dire une femme blanche adoptée par une tribu amérindienne et dont elle a, de surcroît, épousé le chef.

Le réalisateur Ralph Nelson apparaît dans son film pour tenir un court rôle, son personnage portant le même nom, mais sous le prénom d’Alph au lieu de Ralph.