L'un des plus grands films épiques jamais tournés.
LE CID
Un film de Anthony Mann
Prochainement
1961 | USA / Italie | Film historique épique | 184 | SCOPE, 70mm | stéréo
Couleur | VF / VOSTF | Titre original : El Cid
L’Espagne est presque entièrement aux mains des Maures du sultan Ben Youssouf. Seuls les petits royaumes d’Aragon et de Léon résistent encore. Don Rodrigue, jeune et courageux chevalier castillan, multiplie les exploits, au point que ses ennemis eux-mêmes l’appellent le Cid, le seigneur…

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A propose du film
Entre l’histoire et la légende, la vie de Rodrigo Díaz de Bivar, chevalier espagnol du XIe siècle, en lutte contre les envahisseurs maures. C’est le film de la revanche pour Anthony Mann, débarqué du tournage de Spartacus un an plus tôt. Projet pharaonique produit par Samuel Bronston, Le Cid s’inscrit dans la lignée des superproductions des années 60 et répond à tous les canons du genre. Foules innombrables, batailles, duels, tournois et cavalcades fantastiques rythment ce péplum de luxe, inondé de fracas d’armes, de cris et de bannières qui claquent au vent, sur fond de terre brûlée espagnole et de châteaux castillans. Chimène a la beauté de Sofia Loren, Rodrigue, le cœur de Charlton Heston. Emportés par la musique élégiaque de Miklós Rózsa, ils brillent de mille feux dans l’un des plus grands films épiques jamais tournés.
A propose du film par Olivier Pere
Le film de Anthony Mann est plus proche de la réalité historique – en respectant aussi la part de légende – que des pièces de théâtre de Guillèn de Castro et de Corneille, en racontant la vie romancée de Rodrigo Diaz de Bivar, à la manière des chansons de geste qu’inspirèrent les exploits et le destin exceptionnel du « Cid », conquérant de Valence aux mains des Almoravides menés par Youssef Ibn Tachfin, grand guerrier mais aussi figure de tolérance et de réunification pour le peuple espagnol.
Le Cid est sans doute la plus réussie des superproductions de Samuel Bronston tournées en Espagne. Mais c’est aussi un projet qui tenait beaucoup à cœur à Anthony Mann qui après plusieurs classiques du western souhaitait consacrer un film à l’esprit de chevalerie que symbolise Rodrigue. Mann réalise une épopée aux proportions gigantesques mais qui n’oublie pas de placer au centre de son récit les dilemmes moraux et le sens de l’honneur de son héros, témoin de luttes intestines, de complots et de trahisons qui évoquent davantage Shakespeare que Corneille. La représentation de la violence et ses conséquences fut toujours une question centrale pour Anthony Mann, qui préfère ne pas montrer la mort du Comte Gormaz, père de Chimène, tué dans un coin sombre du décor lors duel qui l’oppose à Rodrigue. Loin de livrer un spectacle grandiose mais impersonnel Mann signe chaque scène du Cid, notamment au niveau de la composition plastique des plans et du cadre, que ce soit dans les intérieurs, les séquences impressionnantes de batailles ou les paysages naturels.
Habitué des personnages mythiques, Charlton Heston trouve une fois de plus un rôle et un film à la hauteur de son charisme et de son imposante stature, capable d’exprimer la force mais aussi la sensibilité et la complexité du Cid.
A propos de la restauration
Format 2.35 à partir d’une copie 70mm filmée en Super Technirama et Technicolor. Ce format était un argument si important qu’en août 1960, Samuel Bronston fit paraître une publicité dans la revue professionnelle Hollywood Reporter qui le mentionnait au centre de l’affiche, avec le seul nom de Heston mentionné au-dessus comme acteur, alors même que Sophia Loren n’était pas encore sélectionnée au casting. Copie argentique : il s’agit à nouveau de la copie intégralement reconstituée et restaurée en 1993 sous la direction du cinéaste Martin Scorsese avec l’appui financier de la société Miramax mais numérisée Full HD.
Travail du directeur de la photographie Robert Krasker régulièrement somptueux : il reçut un prix décerné par la British Society of Cinematographers (B.S.C.).